Pépin d’automne

La chronique du vent sous les parapluies d’automne, la rosée du matin dans la senteur de la terre ou une brise qui s’éloigne avec ses essaims de feuilles ne sont que propos de poète. Ce dernier, toujours à l’affût de l’indicible, affirme que le silence n’est pas muet, que se taire veut dire et surtout qu’il faut sourire et s’éprendre d’un regard d’amante. Tandis que la fureur du monde  jacasse ses cris de guerre il faut boire les nuages et planter sa tente au ciel, laisser sa pensée cheminer dans le bruissement du soir et respirer le parfum d’un tilleul par une chaude nuit d’été. Mais le langage du poète est trop étrange, trop déstabilisant pour ce monde qui craint toujours l’absurde. Son breuvage est sans doute trop fort pour la cité nourrie au pain quotidien de l’incessante actualité.

3 Réponses to “Pépin d’automne”

  1. corinne Says:

    Trop fort pour ceux qui n’ont surtout pas envie de s’arrêter et de se demander comment le monde pourrait être meilleur et quelle part il pourrait y prendre .
    J’aime beaucoup ce  » boire les nuages ».
    Bien à toi
    Corinne

  2. Serge Says:

    Après avoir été l’institutrice de l’humanité la poésie est, maintenant, traitée comme la mauvaise élève, tout du moins du monde éditorial. La pauvre n’arrive même pas à seulement réenchanter le monde alors vouloir le changer…mais trêve de mélancolie, content de te revoir dans les parages, Corinne !

  3. corinne Says:

    Et pourtant si le monde se laissait enchanter par la poésie! Contente aussi de revenir fureter ici. Bien à toi.

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