La science promet peu et ne sait pas bien mentir, c’est là son différent essentiel avec la religion.
Promesse
avril 26, 2019La nuit tombe…
avril 25, 2019La nuit tombe en morceaux et les dernières étoiles meurent à l’aube naissante. Les gens courent sans, peut-être, savoir où ils vont réellement. Leurs rêves ne sont plus qu’ombres éparses dans une plaine dévastée. Tandis que les hommes continuent, sans vergogne, d’affliger la terre, un gamin à la conscience radieuse promène son âme dans les nuages. Les mots qui catégorisent enlèvent aussi un peu de la magie aux choses ainsi nommées. Comme un archéologue qui n’aurait plus rien à decouvrir à cause d’aïeux trop fouisseurs, l’enfant n’a plus rien à definir.
En toute éternité !
juin 1, 2012L’espérance de vie des dieux, d’un point de vue anthropologique si je peux m’exprimer ainsi, est, somme toute, plutôt réduite. Même le dernier en lice, avec tout au plus ses 2600 printemps, est un jeunot monothéiste en comparaison de l’apparition des premiers australopithèques il y a de cela environ 4 millions d’années. La morsure du temps ronge jusqu’à l’éternité divine !
La fenêtre
Mai 6, 2012Yggdrassil
avril 21, 2012L’arbre qui se nourrit de terre nous parle aussi de pierres. A mi chemin entre l’inerte et l’animé il est un pont qui nous relie à nos origines perdues, celles où l’homme avait un respect sacré pour la nature. Quand une légère bruine embue sa cime c’est comme s’il voulait embrasser les nuages. Lui qui cloué au sol aperçoit toujours le même horizon, a pourtant le privilège de connaître les secrets et mystères du ciel que lui révèlent ses compagnons ailés virevoltants. Au crépuscule ses branches s’ourlent de pourpre avant de bientôt accueillir le trouble de la nuit. Plutôt que croupir au fond d’un cimetière surpeuplé et entouré de croix aussi sinistres que lugubres, je préférerais reposer en paix au pied de mon vieux saule quand mon heure sera venue. Mon orgueil serait qu’il poussât dans ces lieux quelques lavandes, sauges ou eucalyptus aux vertus respiratoires évidentes moi qui aurai été toute ma vie à la recherche d’un peu d’air pur.
La bohème
mars 21, 2012Peut-être sont-ils les fils perdus des Atalantes ? Ils ont dans les yeux d’innombrables pays traversés et des chansons d’Espagne au bout des doigts. Leurs femmes ont des cheveux noirs presque aussi longs que leurs robes qui virevoltent au son des guitares. Ils racontent souvent des fariboles et nous vendent du bonheur pour pas cher mais c’est parce qu’ils sont amis du vent. Plus épris de liberté que de confort ils nous disent un temps antique où tous les hommes leur ressemblaient. Leurs enfants s’appellent Djéna, Ylenzo ou Tidji, Dayana et dans l’âme de ces gamins la tristesse est parfois encore plus lumineuse que leurs rires. Il faut dire qu’à force de lire l’incompréhension dans le regard de leurs copains sans roulotte ils ont cultivé un mystérieux et beau recoin inaccessible à beaucoup, la différence.